Matières

Matières

30 avr. 2007

1ère de couverture : La coupe de fruits




En couverture :
"La coupe de fruits" - 2005
130 x 97 – Acrylique sur toile


Emmanuel Hieaux : Pour quel événement la coupe de fruits a-t-elle été conçue ?

Guillaume Villaros : Tous les deux ans, la galerie Thuillier me propose une exposition rue de Thorigny à Paris. Pour la dernière en date, elle m’a suggéré de réaliser plusieurs toiles de dimension importante. Peindre « en grand » offre une autre liberté ; le geste s’épanouit en de larges et amples mouvements que prolonge le trait incisif et contrasté du couteau. Si les sujets évoqués sont souvent de même nature, leur narration peut différer suivant qu’elle est appliquée sur une page grande ou petite.

EH : Les motifs de vos toiles paraissent à ceux qui les observent plus sculptés que dessinés. La vibration de vos lumières et couleurs devient, au fil des années, matière.

GV : Oui. Le travail au couteau me permet de dessiner mes sujets directement dans la pâte encore fraîche, comme un sculpteur avec la terre. Les éléments apparaissent alors en reliefs plus ou moins denses et s’agencent dans un équilibre de masses composées de larges aplats.

EH : Vous sentez-vous proche de Poliakoff ?

GV : Oui, pour les fonds. Je suis aussi admiratif de Nicolas de Staël pour ses matières et ses compositions épurées mais si puissantes.

EH : Vos couleurs toutes en teintes et matière seraient-elles votre chemin qui vous mènerait de l’impressionnisme à l’expressionnisme ?

GV : En effet, la vibration de la couleur plus que le contour d’un motif est à l’origine de mon travail. Sans palette, directement sur la toile, je mêle les pigments (acryliques) en de fins glacis successifs. Peu à peu cela donne aux éléments et aux sujets ces vibrations et la transparence rendue permet d’amener la lumière de l’intérieur des objets.

EH : Où exposez-vous actuellement ?
GV : « Galerie A » à Montfort l’Amaury du 10 mars au 30 avril. Et toujours les week-ends dans mon atelier à Bois L’épicier à Houdan (78).

Guillaume Villaros - 06 81 24 63 58
Le blog : http://villaros.com


Emmanuel Hieaux: For what event was the “Coupe de fruits” conceived?

Guillaume Villaros: Every other year, gallery Thuillier proposes me an exhibition Thorigny st. in Paris. For the latest, it suggested I realize several paintings of big formats. To paint " in big " offers freedom; the gesture blooms in wide and ample movements which the knife prolongs with incisive and contrasted lines . If the subjects often evoke the same compositions, their story can differ as they are written on a big or small page.

EH: The subjects of your paintings appear to those who observe them more sculptured than drawn. The vibration of your lights and colors becomes, in the course of the years, material.

GV: Yes. The work with the knife allows me to draw my subjects directly in the fresh paste, as a sculptor with the earth. Elements appear then in more or less dense reliefs and put together in a balance of compound masses of wide aplats.
EH: Do you feel close to Poliakoff?
GV: Yes, for the way he uses colors. I also admire Nicolas de Staël for his materials and his so powerful but purified compositions.
EH: Would your colors, all in tints and material, be the road which would lead you of the impressionism to the expressionism?
GV: indeed, the vibration of the color more than the outline of a motive is at the origin of my work. Without palette, directly on the canvas, I mix pigments (acrylic) in thin successive glacis. Little by little, it gives to elements and to subjects these vibrations and the returned transparency allows to bring the light of the inside of objects.
EH: Where do you exhibit at present?
GV: " Gallery A " at Montfort l’Amaury untill April 30th. And always the weekends in my workshop at “Bois l’epicier” near Houdan ( 78 ).

Guillaume Villaros - 06 81 24 63 58
Le blog : http://villaros.com